À la Jaguère, premiers habitants en juin

« L'époque des villes dortoirs de banlieue est révolue, » dit le maire Gérard Allard. Dans son tour de France des projets urbains, la ministre du Logement, Sylvia Pinel, a trouvé à Rezé une collectivité qui avance dans la transformation urbaine d'un pas sûr. Diversité de l'habitat, mixité sociale, « vous avez anticipé des mesures que nous allons prendre », dit la ministre. Le modèle du jour, c'est la Zac (Zone d'aménagement concerté) de la Jaguère que Sylvia Pinel connaissait « sur le papier », puisqu'elle a soutenu son inscription au label d'écoquartier.

Cette visite est l'occasion d'un point d'étape sur le chantier de la Jaguère.

La première tranche en cours

Quatre chantiers sont lancés depuis 2014. Premiers éléments visibles d'une première tranche de 310 logements. Les plus avancées sont les douze maisons du CIF, qui seront en locatif social. Elles seront habitées à partir de ce mois de mai. Ensuite, il faudra attendra la fin d'année pour voir de nouveaux arrivants dans les soixante appartements du domaine de la Jaguère, construit aussi par le Cif (construction immobilière familiale). Là, ce seront des locataires en accession abordable et des particuliers propriétaires. Juste en face, l'Adi (Atlantique développement immobilier) poursuit la construction de six maisons (vendues en accession abordable) et 61 appartements, dont 31 seront loués par la Nantaise d'habitation. Les habitants emménageront dans ces nouveaux logements début 2016.

Sur un autre ilôt, Vilogia et Bâti-Nantes en sont aussi à l'étape de la construction. Vilogia bâtit cinq maisons pour du locatif social et 24 appartements qui seront vendus en accession abordable. Bâti-Nantes, de son côté, réalise 73 appartements répartis en cinq immeubles. Pour cet ensemble nommé Plein sud, la commercialisation se poursuit.

La Samo a aussi actuellement un chantier en cours de dix maisons individuelles groupées, qui seront proposées en location accession, et livrées en 2016. Enfin, Habitat 44 devrait commencer, en début d'année prochaine, son chantier de 60 locatifs sociaux, répartis sur trois bâtiments.

La deuxième tranche, de 2017 à 2019

En 2017, la Zac abordera la deuxième tranche du programme, avec les immeubles implantés le long de la rue principale, ponctuée par une place carrée centrale. « Les promoteurs travaillent sur les permis de construire. » Donc pas plus de détail pour le moment. Mais « nous visons une production continue, aussi régulière que possible », dit Cyril Mélinand, de Loire océan développement, la société d'économie mixte qui pilote l'aménagement de la Zac. 

Sur la taille des logements proposés, « nous nous référons aux pourcentages inscrits dans la charte de l'habitat de la ville de Rezé », poursuit Cyril Mélinand. La collectivité a en effet déjà réfléchi aux besoins, notamment de T2 et T3, suffisant pour les personnes seules ou en famille monoparentale.

Et la voirie, les espaces verts ?

Pas question de faire de belles rues, tant que passent les camions de chantier. Les deux rues principales, Willy-Brandt et Marcel-Paul, vont patienter, avec du provisoire. « Nous ferons les aménagements définitifs, au fur et à mesure de l'arrivée des habitants. Morceau de rue par morceau de rue », dit Cyrille Mélinand. 

Et le rond-point de la rue de l'Aérodrome, ce sera quand il y aura suffisamment d'habitants en place. En revanche, pour les espaces verts, 7 ha au total, « les terrassements et plantations seront faits cette année ». Plusieurs bassins d'orages composeront une zone tampon verte, nécessaires pour absorber les eaux pluviales. Ils s'intégreront dans le paysage comme une plaine de jeux en herbe. Ce sera un espace public intégré dans la promenade du tour de Rezé. La Ville a aussi prévu de dessiner une vingtaine de jardins familiaux, du côté du village de la Jaguère. Du côté de la Classerie, le bois est conservé et participera à l'esprit très vert et naturel voulu pour l'ensemble.